Les Mordus de la Pomme

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Les enfants ont planté des arbres pour récolter des fruits - Planguenoual

samedi 18 février 2012

Il existe plus de 20 000 variétés de pommes. Toutes ne sont pas commercialisées, car le consommateur demande un fruit standard, de couleur chatoyante et sans tâche. D’où l’abandon de la plupart des variétés. À Planguenoual, il a été décidé de mener une action de sauvetage de ces variétés en voie de disparition.


Les CE2-CM1 de l’école Louis-Guilloux viennent de planter 8 porte-greffes, les maternelles et CP de Sainte-Anne vont planter les 7 autres. Au fond, Florence Goulley et Bernard Le Boucher apportent aide et conseil.

Un terrain disponible

La commune possède, à la Croix-de-la-Mission, à la sortie du bourg, un terrain de bonne terre de 200 m 2 . Il a été choisi pour recevoir une quinzaine de pommiers, tous de variétés différentes. Vendredi après-midi, les enfants des deux écoles - les CP et CE1 de Sainte-Anne et les CE2-CM1 de Louis-Guilloux - ont planté les porte-greffes, qui plus tard recevront les greffons. Florence Goulley, du site d’Herbarius, et Bernard Le Boucher, de Saint-Alban, qui sert de « mémoire » à l’opération avaient préalablement creusé les 15 trous destinés à recevoir les pieds des futurs pommiers.

Une action intergénérationnelle

Pour préparer cette action, il avait été demandé aux enfants de se renseigner auprès de leurs parents ou grands-parents, afin de recenser les variétés de pommes qu’ils ont dans leurs jardins et de sélectionner les plus rares qui seront greffées au mois de mars. La belle fille de Penthièvre, la reinette verte d’Hillion ou la reinette piquée de Lamballe devraient donc se déguster à nouveau. Bernard Le Boucher se réjouit : « Par ce type d’action, on peut sensibiliser les enfants à la sauvegarde des espèces et créer les bons réflexes. En 1987, lors de la tempête, on aurait pu perdre la préarmain de Bréhand. Le lendemain de la tempête, nous avons recueilli des greffons et les avons protégés. Ceci a permis le sauvetage de la variété ».

Travail de groupe

Dans chacune des classes, des groupes de 3 ont été constitués, chacun étant responsable d’un arbre. Les enfants ont d’abord procédé au « pralinage » qui consiste à enduire le pied de l’arbre d’une soupe faite d’eau et de bouse de vache, puis ont planté les pieds. Sur chaque pied, une étiquette portant les prénoms des enfants qui en seront les parrains.

Source : Ouest-France