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Cidre, le savoir-faire s’exporte
mercredi 23 novembre 2016
Au domaine de Kervéguen, Eric Baron et ses amis américains et suisses en renfort s’activent autour de la première presse de pommes. Nicole, Atika et Hans sont tous là pour apprendre à fabriquer le cidre traditionnel.
Du vrai cidre
Vêtue d’une salopette, Nicole, bascule les petites pommes dans le broyeur. Son mari Alika récupère la pulpe pour la déposer dans le pressoir. « Les pommiers ont investi ma vie, annonce d’emblée la jeune femme originaire d’Indianapolis. J’ai découvert le cidre lors d’un séjour à Lorient, j’avais 13 ans, j’en ai fait un sujet d’étude à l’université de Minnéapolis. » Chez lui, le couple a déjà planté 300 pommiers : « On travaille déjà avec une distillerie pour fabriquer de l’eau-de-vie. » Les États-Unis ne sont pas vraiment réputés pour produire du cidre, essentiellement fabriqué à partir d’un jus de pommes pasteurisé auquel on ajoute de l’alcool. « Ce que nous voulons, c’est fabriquer du vrai cidre, c’est la raison pour laquelle nous sommes passés voir la cidrerie de Kervéguen. »
Hans est originaire du canton de Lucerne en Suisse : « Je fais un tour du monde du cidre, histoire d’apprendre comment les gens font le cidre dans leur pays. » Il envisage de créer sa propre cave cidricole, ses parents qui sont paysans font bien du cidre mais pas de la meilleure façon, « je veux du bon cidre ».
Du verger à la presse
Il faudra attendre quelques mois avant de goûter à la nouvelle cuvée. Pour le moment, un jus ambré et sucré s’écoule du pressoir et embaume la cave.
Entre deux presses, l’équipe retourne dans le verger. À genoux sous les pommiers, elle remplit à la tonne les caisses en bois, où sont stockées les petites pommes à cidre. À raison de dix tonnes par jour. Ici, le fruit est respecté.
« Nous passons tous les huit jours sous les pommiers, pour ne pas laisser les pommes au sol. Il s’agit de notre deuxième semaine de ramassage, nous avons démarré le pressage un peu plus tôt en raison de la présence de Nicole, Alika et Hans », souligne le maître des lieux, Eric Baron.
Note : Sur les 250 hectolitres de cidre produits à Kervéguen, 10 % partent à l’exportation aux États-Unis, au Danemark, en Suède, au Japon et depuis cette année, en Chine où les bouteilles sont revendues plus de 100 € auprès d’une clientèle aisée.